La commune a démarré un test de tonte raisonnée au parc de la Schanze.

L’objectif est de préserver et de favoriser la biodiversité. En effet, les herbes hautes sont le refuge de nombreux insectes et de certains auxiliaires de culture. En appliquant la méthode de la tonte raisonnée, l’écosystème se trouve protégé, la floraison et l’installation de la faune favorisées.

Concrètement, la tonte raisonnée consiste à faucher la végétation une à deux fois par an. En périphérie de ces zones, une tonte d’encadrement permet d’éviter que les herbes folles ne retombent sur les allées.

Quelques explications : la tonte régulière, méthode classique de gestion des pelouses, aboutit à une disparition progressive des plantes à fleurs, qui n’ont pas le temps de fleurir et de se reproduire. La restitution régulière des broyats de coupe ou l’apport d’engrais azoté modifient le milieu et favorisent les plantes nitrophiles (avides d’azote) comme l’ortie, les chardons ou le liseron… Ces « indésirables » seront elles, traquées à grand renfort de gyrobroyeurs ou de pesticides (interdit sur les espaces publics depuis le 01/01/2017), et ainsi de suite.

A l’inverse, pratiquer une (ou deux) fauche tardive, après la floraison des fleurs, exporter le maximum de matière fourragère pour appauvrir les sols, est à la fois plus écologique et plus économique. En effet, la pauvreté d’un sol au niveau agronomique (peu de fertilisants naturels) entraîne la diversification et favorise de nombreuses espèces rares, telles que les orchidées. La matière fourragère peut être valorisée en compost. Bien sûr, pour permettre la dispersion des escargots, chenilles et autres invertébrés, l’herbe coupée séchée restera quelques jours sur place.

Ce mode de tonte concilie à la fois l’embellissement de la commune et la biodiversité, qui est essentielle.

Un bilan régulier permettra de mesurer les effets de la tonte raisonnée sur la faune et la biodiversité.